106 Leiden, connut encore des déménagements. Transporté au temple wallon actuel, au Breestraat, il fut aménagé en 1883, avec la Bibliothèque wallone, en une salie nouvelle batie dans la nef sud de l'église. Quelques années plus tard seu- lement, en 1889, l'incendie de la salie communale avoisinante (Stadsgehoor zaal) entraina de nouvelles mesures; la salie de la bibliothèque et des archives dut faire place a la demeure du marguillier et la bibliothèque fut ctablie dans 1 Hospice (Pieterskerkhof 40) de la diaconie, laissé vide par les orphelins et les vielliards1). C'est. la que les archives se trouvent encore aujourd' hui. Archives des églises. II va de soi que chaque Eglise ait term ses archives dans la salie du Consistoire, au temple; ou bien, pour les pièces ccu- rantes, sous la garde du pasteur, du secrétaire du consistoire resp. Ie trésorier de la diaconie. Les grandes Eglises, en établissant des höpitaux etc., multi- pliaient les archives. Comme on verra, ces archives ont pour la plupart survécu dans leur en semble. Quelques-unes (Zutfen, Deventer, Vlissingen, Middelburg) ont souf- fert des maux de la guerre. Dans le cas dune petite Eglise éteinte (Balk), les archives ont été égarées. Dans d'autres cas oü nous n'avons plus de documents particuliers de telle ou telle petite église, il semble bien qu'il n'y ait jamais existé un Consistoire wallon officiellement établi, de sorte qu'on s'en doit tenir aux archives de l'Eglise réformée néerlandaise du lieu. Dans le cas des églises éteintes sous le roi Guillaume Ier, le décret de suppression contient des dispositions concernant les archives pour chaque cas particulier; après 1848, au contraire, l'Eglise en put disposer a son gré, ce qui a abouti a la centralisation presque totale des archives des Eglises éteintes, et aussi de maints documents des Eglises existantes, dans le dépot central a la Bibliothèque wallonne. Dans un petit nombre de cas seulement, des documents provenant d'Eglises wallonnes éteintes sont restés entte les mains de particuliers. Qu'on ne dise pas ,,en possession possession de bonne foi ne peut' être admise quand il s'agit de documents de provenance tellement claire. Le cas est le même quand des documents de telle nature ont été „donnés" par des particuliers (p.e.) a quelque dépot d'archives municipales: la personne particulière n'ayant pas eu pouvoir d en disposer de telle manière. On s'est abstenu de revindications, en espérant que ces documents reviendraient par persuasion sous la règle ecclésiastique. Livresdebaptèmes et m ariages. Depuis l'origine, la notion était claire que les livres de baptêmes et des mariages devaient être tenus par les Eglises „pour 1 Eglise et pour la République", comme le synode de Wesel s exprime. Sous la Révolution, la République francaise non seulement établit 1 état civil, mais s empara également des livres des baptêmes et mariages des églises, pour servir de rétroactes. En France, y compris le Limburg et la Flandre hollandaise, cette mesure était accompagnée d une suppression presque totale des églises et de l'accaparement intégral de leurs archives. En Hollande propement dite, annexée a la France en 1810, 1 extradition de ces livres était ordonnée par circulaire, sans base légale; on s'y conforma en considéra- ti°n des circonstances, mais il est hors de doute que l'Etat n'ait jamais pu R B H E W 2 IV (1902) p, 93 sq. 107 acquérir bon titre par une telle manière d'agir. Les Eglises wallonnes ont trouvé la solution d'établir un fichier central a la Bibliothèque wallonne, oü l'on trouve, dans un total systématique, le contenu des livres de baptêmes et de mariages, tant de ceux qui ont été conservés par les églises, que des livres déposés aux Archives de l'Etat et aux Archives municipales. S c e a u x. Pour les Eglises wallonnes, les emblêmes et les sceaux étaient essentiels a l'époque de formation, oü ces emblêmes servaient en déguisement des noms des villes1). Plusieurs de ces emblêmes sont restés en usage; nous les avons notés autant que nous. avons pu. T emples. Nous avons cru devoir ajouter de plus quelques indications brèves sur les temples des Eglises wallonnes, comme éléments visibles de leur histoire. Lors de l'établissement des églises wallonnes en nos villes, les ma- gistrats mirent a leur disposition quelques batiments disponibles, généralement chapelles de couvent ou d'höpital; la ville continua de se charger de l'entretien. Dans quelques cas seulement, on se vit obligê de batir des temples neufs. En vertu de la Constitution de 1798, les Eglises wallonnes ont regus leurs temples en toute propriété; les archives antérieures de l'administration de ces propriétés sont restées aux Archives municipales. Quant aux vieilles dalles funéraires, des relevés en ont été publiés ces der- niers temps. On ne les a pas énumérés ici, paree que les enterrements dans les temples wallons furent faits pour des personnes quelconques, point exclu- sivement membres de l'Eglise; cette matière done ne peut être mentionnée ici. Un Inventaire de l'argentairie des Eglises réformées, y compris les Eglises wallonnes, a été publié par M. G. Wildeman en 1908; y ajouter des notices dans le Wapenheraut 1908, 1914, 1916. Archives accessoires. Dans les archives des Eglises wallonnes principales, on trouve également des archives concernant des fondations sous l'administration du Consistoire ou de la diaconie, comme: fonds spéciaux, bourses d'études, hospices, orphelinats et écoles charitables, etc. La oü ces institutions sont restées vivantes, elles conservent elles-mêmes leurs archives. Eta t légal. Dans l'Ordre actuel des églises réformées néerlandaises, chaque Consistoire a la garde de ses archives, soumise a la supervision de la Commission des archives et l'Archiviste de l'Eglise. En pratique, la Com mission de l'histoire des églises wallonnes tient l'oeil sur toutes les archives wallonnes, dont une partie importante se trouve a la Bibliothèque wallonne. Un inventaire en. a été établi par Mr J. W. Verburgt en 1950. Sources imprimées et littérature générale. Le Livre Synodal, contenant les articles dans les synodes des Eglises wallonnes des Pays-Bas, 15631688. 's-Gravenhage, 1896. 1904, 2 vol. Dans le deuxième volume, on trouve l'index du contenu des Actes synodaux 16891810. A partir de 1689, les résolutions des synodes ont été imprimées chaque année (hormis les choses secrètes), ainsi que les actes des assemblées tenues a partir de 1816. Règlemens synodaux (avec préface de Nic. Colvius), 1705, 1713, 1740, 1762, 1792. W. A. Bachiene, Kerkelijke Geographie IV (1773), bl. 185226 R Comp. Kist, dans: Archief Kerkgesch. VIII, bl. 261264.

Periodiekviewer Koninklijke Vereniging van Archivarissen

Nederlandsch Archievenblad | 1953 | | pagina 6