66 tenait des assemblées synodales jusqu'a l'année 1810; elles ont été suivies par les conférences des Fondés de pouvoir depuis 1810 jusqu'a 1816 et ensuite la Commission Wallonne forme l'admini- stration générale de notre Eglise. La Commission de l'Histoire et de la Bibliothèque Wallonne est dépositaire de la partie la plus ancienne de ces archives; l'autre partie est sous la garde du Secré taire de la Commission Wallonne. Secondement je nomme les archives des Eglises Eteintes des Pays-Bas comme de l'Eglise d'Amersfoort, de Campen, de Deventer etc. Pour autant que ces archives ont été retrouvées ou copiées elles sont conservées dans la Bibliothèque Wallonne. Troisièmement les archives des Eglises de la Barrière. Elles sont ainsi nommées paree qu'elles se trouvaient dans les places-frontières Namur, Tournay, Ménin, Warneton, Furnes, Ypres, Dendermonde et le fort de Knock, ou, en vertu du traité des Barrières de novembre 1715 les Etats Généraux devaient entretenir des garnisons. Elles furent supprimées en 1781, lorsque l'empereur d'Autriche Joseph II forga la Hollande a retirer ses garnisons. Quelques parties de ses archives sont conservées dans la Bibliothèque Wallonne. Quatrièmement les archives des Eglises d'Outre Meuse, dont une partie est conservée aussi dans la Bibliothèque Wallonne, con- cernant les Eglises de Bleigny, de Dalhem, de Hodimont, d'OIne, de Vaals, Aix et Borcette. Cinquièmement les archives des Eglises Frangaises protégées par les Etats Généraux dont quelques registres sont conservées dans la Bibliothèque Wallonne touchant les Eglises de Clèves, d.'Emmeric et de Wesel. Sixièmement les archives des Eglises encore existantes dans les Pays-Bas a Amsterdam, Arnhem, Bois le Due, Delft etc., des archives trés importantes pour l'histoire locale de l'Eglise Wallonne en ce lieu-la. Elles sont administrées par le Consistoire. Voici une énumération des archives de l'Eglise Wallonne. J'ai nommé premièrement les archives de l'Eglise Wallonne en général. 11 est possible de montrer l'origine de ces archives. C'est le contenu d'une malle, qu'on appelait le coffre synodal. Pendant les séances du Synode Wallon ce coffre était placé dans la salie de l'assemblée synodale. II était d'un usage analogue a celui de la malie du Secrétaire de la Reunion. Le Secrétaire prend avec lui cette malle, qui contient les registres, réglements et pièces diverses, dont la Réunion a besoin pour ses séances. Que contenait le coffre synodal? Monsieur le pasteur E. Bourlier nous le raconte dans son discours: La Bibliothèque Wallonne, pro- 67 noncé a l'ouverture de la Réunion des Députés des Eglises Wallonnes assemblés a Maastricht en 1900. II contenait, dit Monsieur Bourlier, ce que j'appellerai les archives du Synode; savoir, l'exemplaire officiel de la Confession de foi, qui devait être signée par les pasteurs; la discipline et les réglements synodaux; des pièces et mémoires se rapportant a d'anciennes affaires retentissantes qui avaient assez longuement occupé les Synodes, comme l'affaire de Joncourt, l'affaire Fauchereau, la fameuse affaire Labadie puis deux objets d'une importance toute speciale. En premier lieu, le Livre synodal. C'était Ie registre dans lequel on inscrivait les articles autrement dit les procès-verbaux du Synode. En second lieu, le Livre des actes. II faut entendre par actes des arrêtés synodaux qui ne devaient pas figurer dans les procès- verbaux et qu'a cause de cela on appelait actes secrets. II était défendu aux membres du Synode de les divulguer sous peine de censure. Eh bien, le Livre des actes était le registre qui contenait la copie de ces actes. On conservait les pièces originales dans un recueil a part. Ajoutons aux objets que je viens d'énumérer les articles synodaux imprimés, (Avant 1688 on ne les imprimait pas, mais on se bornait a les transcrire dans le registre appelé Livre synodal), puis le réper toire des procès-verbaux du Synode et l'on aura une idéé assez exacte de ce que le coffre synodal contenait de plus important. La garde de ce coffre était confiée a l'Actuaire. La Pasteur Bourlier dit aussi qui était l'Actuaire. Dans les premiers temps, les fonctions du pasteur qu'on désig- nait ainsi consistaient uniquement a garder le Livre des actes et a le tenir a jour. Peu a peu, les fonctions de l'Actuaire s'étendirent il devint le Secrétaire permanent du Synode; il est a distinguer du Secrétaire proprement dit, lequel était nommé au commencement de chaque Synode, mais seulement pour la durée de Ia session. A partir du jour ou la garde du coffre lui fut confiée (nous ignorons la date précise), il devint en outre l'archiviste du Synode. On voitl'Actuaire était un personnage important. 11 assistait a tous les Synodes, a cöté du Secrétaire. La charge durait trois ans. Le Synode veillait avec le plus grand soin a la conservation de ses archives et les fonctions de l'Actuaire étaient minutieusement réglementées. Pourquoi, Messieurs, dit Monsieur Bourlier, la sollicitude dont

Periodiekviewer Koninklijke Vereniging van Archivarissen

Nederlandsch Archievenblad | 1939 | | pagina 39