126 de l'intérieur des rayons. Cette installation provisoire doit être reconnue comme un expédient assez ingénieux pour parer a l'incon- vénient d'un vieux batiment. Des cartons d'un système original pré- servent les documents. Les ficelles, si répandues dans les archives russes et allemandes, sont prohibées. La hauteur normale du paquet est fixée a 25 centimètres. Les Archives de la revolution comprennent trois parties: les archives proprement dites, les imprimés et le musée. Les fonds sont systématisés en trois classes. 1) Les documents prérévolutionnaires, 2) les documents des revolutions de Fevrier et d' Octobre et 3) les documents versés par les régistratures centrales modernes. L'inven- torisation sommaire des documents des deux premières classes est a peu prés terminée. Des descriptions scientifiques des fonds les plus importants, comme le département secret de la chancellerie du gouverneur ou l'administration de la gendarmerie, sont en voie d'exécution. Deux reunions d'archivistes ont été tenues a Kharkov, dont les communications et les débats donnent un tableau assez fidéle de la vie des archives et des intéréts des archivistes. La première eut lieu entre le 6 et le 9 décembre 1924. Des communications y furent écoutées sur la structure des organes administratifs d'archives (par leur chef Cétine), les relations entre archives et „Istparts" (par E. M. Ivanov), la concentration des materiaux d'archives (par V. Barvinskv), les travaux d'édition (par D. I. Bagaley) et d'autres. La seconde réunion qui regut le titre de 1er Congrès d'archivistes en Oukraïne, fut tenue du 8 au 13 mai 1926. 36 délégués des archives de province, ainsi que les délégués du Centrarkhiv de Moscou et des archives de la Grouzia (au Caucase), y étaient présents. M. A. Roubatch, directeur des Archives centrales de l'Oukraïne, commenga par faire deux com munications officielles sur l'activité et les plans futurs du „Centrarkhiv" et sur la concentration et la répartition des documents entre les différentes archives. Les délégués des provinces firent connaïtre a leur tour l'état de leurs archives. Citons encore la communication de V. I. Veretennikov sur les méthodes de préparation des travailleurs d'archives et de E. M. Ivanov sur la création de „correspondents d'archives", instituteurs d'écoles. étudiants et autres représentants des masses, prenant sur eux d'informer l'administration centrale sur les archives restées sans surveillance, les papiers éparpillés, les docu ments illégalement vendus dans le fonds des provinces etc. Les reso lutions votées constatèrent les progrès sensibles obtenus par la centralisation et sa nouvelle administration, reconnurent la nécessité d'occuper de nouveaux batiments, surtout en province, d'augmenter 127 le personnel, d accélérer les travaux, en commengant par les fonds révolutionnaires, approuvèrent l'institution de correspondents et la préparation d un personnel plus qualifié pour le travail historique et archivéconomique. L'ancien régime nous a laissé un héritage trés insuffisant d'archi vistes praticiens souvent sans les moindres connaissances théoriques. dependant certains d entre eux sont utiles par leur connaissance pratique des fonds. On connait les efforts faits dés 1918 a Léningrad, et plus tard a Moscou, pour remédier a eet état de choses. En Oukraïne la situation était encore plus difficile. Les archives organisées y manquaient presque totalement. Les historiens et les archéologues, dispersés par la guerre civile et les pouvoirs successifs, ne se trouvèrent qu en trés petit nombre au moment de la création du „Glavarkhiv et plus tard du „Centrarkhiv". Si l'oukraïnisation a éveillée d une part l'intérêt pour l'histoire et les documents nationaux, elle a éffarouché et continue a tenir a distance d'autre part une partie des intellectuels, russes ou russifiés depuis Iongtemps, craig- nant de faire 1 effort de l'étude d'une nouvelle langue et de l'adap- tation a une nouvelle culture. C'est pourquoi la pénurie en hommes de métier est fréquente ici pour beaucoup de branches de travail intellectuele les archives s' en ressentent, comme d'autres institutions. II faut done travailler pour preparer de nouveaux spécialistes et instruire ceux qui sont déja dans Ie métier. V. I. Veretennikov a indique au Congres les voies a suivre: 1) Créer pour les nouveaux spécialistes un cycle d'études archivéconomiques aux écoles supé rieures y compris l'histoire, les sciences économiques et auxiliaires; 4 a 6 mois d apprentissage pratique seraient faits ensuite dans les archives historiques. 2) Instituer pour les travailleurs qui travaillent déja dans les archives-mêmes un enseignement de séminaires de 6 a 8 semaines par petits groupes de 10 personnes. Ces propositions ont été acceptées. A la fin de l'année un enseignement a été organisé aux Archives centrales de Kharkov, donné par 14 professeurs a 29 travailleurs des archives provinciales dans le but de préparer un personnel technique plus qualifié. Ce court enseignement a été répété dans les années suivantes. II resterait a dire quelques mots sur le travail d'édition. Une revue d archive est publiée en langue oukraïnienne a Kharkov sous le titre „Arkhivnaia Sprava7 numéros ont déja paru. Ou ne peut en dire que du bien extérieur présentable, bon papier, parfois illustra tions en texte, contenu intéressant et variéarticles archivéconomi ques, descriptions d'archives et de leurs fonds, travaux du Congrès, nouvelles de province, bibliographie russe et oukraïnienne. Ce qui

Periodiekviewer Koninklijke Vereniging van Archivarissen

Nederlandsch Archievenblad | 1929 | | pagina 34