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rattachées directement au „Comité Exécutif Central", ce qui augmentait
sensiblement autorité et budget et accentuait le caracterè politique
des archives. Pour l'année 1924 25 le budget fut porté a 72.512
roubles avec un personnel de 62 personnes. Les sommes obtenues
de la vente des papiers inutiles devaient servir aux frais d'édition.
L'organisation des „Archives centrales" de Kharkov ressemble
sur certains points a celle des „Archives centrales" de Moscou, et
diffère sur d'autres. Dans les deux cas un directeur, secondé d'un
Comité, est mis a la tête de l'administration, mais a Kharkov le
Centrarkhiv comprend deux départements1) Le département archivé-
conmique, élaborant les principes théoriques et les régies a suivre
par les archives et les régistratures, et 2) le département admini-
stratif et organisateur, veillant a l'exécution des régies et des projets
élaborés, ainsi qu' a la vie économique des archives.
Aux Archives centrales se trouvent directement affiliées: A
Kharhov 1) Les Archives centrales de la revolution, 2) les Archives
centrales historiques et 3) les Archives du Travail; a Kiev les Archives
historiques centrales, auquelles sont annexées les Archives des anciens
actes. Des Archives historiques ont été aussi organisées dans d'autres
centres importants, Poltava, Odessa, Tchernigov. Toutes ces archives
contenant des documents d'intérêt historique général, sont portées
sur le budget central de l'état, tandis que les autres, ou sont relégués
des fonds d'intérêt local, sont subventionnées par les caisses locales.
Le nombre de travailleurs d'archives est assez modeste, même dans
|es grands centres: On comptait a Kharkov en. été de 1928, lorsque
j'eu I'occasion de visiter les archives de cette ville, 16 personnes
dans l'administration-centrale, 16 dans les Archives de la revolution,
contenant jusqu a 500 fonds et 8 dans les archives historiques centrales
comptant prés de 300 fonds.
Le plan de créer un seul Centrarkhiv pour toute 1'Union a été
discuté plusieurs fois, mais Ie principe d'autonomie a prévalu, ce qui
semble rationnel, vu les dimensions géographiques de I'Union. On
comptait pour la seule Oukraïne 4241 archives en 1924. Le sentiment
nationaliste, étouffé par le régime tsariste, s'est réveillé après la
revolution. Des historiens de premier ordre, tels que Grouchevsky et
Bagaley, ont vu se grouper autour d'eux dans les écoles supérieures
une jeunesse nationaliste, active et intelligente, qui s'est mise avec
ardeur a explorer les fonds de son histoire nationale.
En outre des documents qui se trouvaient déja en Oukraïne,
surtout a Kiev, d'autres ont été restitués par l'administration de Moscou.
II y' en a qui concernent l'histoire oukraïnienne du XVII et XVIIle
siècle, d'autres l'époque révolutionnairetels sont, par exemple, les
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papiers du Hetman Skoropadsky, du commendement militaire oukraïnien,
des materiaux interessants sur les réquisitions allemande et autrichienne
et d'autres.
Les plus riches en vieux documents sont certainement les „Archives
des anciens actes" de Kiev, réunies a présent aux Archives historiques
nouvellement formées de cette ville. L'histoire économique et juridique,
ainsi que l'histoire de culture de la rïve droite du Dniepr, y sont
représentées par des milliers de documents pour la première moitié
du XVIe siècle et par des millions pour la fin du XVK, le XVIIe et
le XVIlle. La colonisation de la steppe, sa défense contre les tatares,
la fondation des villes, leur administration, leur vie économique, la
lutte des classes, Ia vie intellectuelle et religieuse, toutes ces questions
historiques, encore insuffisamment illucidées, seront éclairées par
l'historien futur a l'aide de ces documents. Bien a tort ce pays a
été trop longtemps considéré uniquement comme partie intégrale de
Ia Pologne; c'est pourquoi l'étude attentive des traits nationaux dans
son administration, sa vie économique et sa culture offriront certai
nement des points de vue trés neufs. Dans les „livres des actes"
conservés depuis le commencement du XVK siècle ont été insérés
actes de donations, chartes de hetmans, décisions des seims (parle-
ments de l'époque), testaments, contrats, ventes, achats etc. Un
catalogue en a été publié dès 1862, a l'époque tsariste ces achives
ayant été les seules en Oukraïne, ou l'historien pouvait troüver
quelque facilité de travail.
Les Archives historiques de Kiev sont au contraire de création
récente (an. 1922). Les fonds des différentes administrations tsaristes,
relégués ici, ont été classés en 7 départements: 1) De l'histoire de
la révolution, 2) de l'administration et des institutions iuridiques,
3) des „zemstvos" et des „gromadas" (institutions locales), 4) des
finances et de la vie économique 5) de Linstruction et des cultes,
6) de l'armée et 7) des archives privées.
Les Archives historiques de Kharkov avaient été fondées dès
1880, mais se sont sensiblement accrues depuis la révolution. Le
batiment, ou elles ont été transportées depuis 1900 ne suffit plus a
les caser. C'est pourquoi les papiers d'intérêt local vont être trans-
férées aux Archives locales (Kraevoy arkhiv"). Les principaux fonds
sont formés par des documents des administrations oukraïniennes du
XVIII s. du pays de la rive gauche du Dniepr.
Les mieux aménagées sont certainement les „Archives de la
révolution" de Kharkov que j'ai eu I'occasion de visiter en 1928.
Leur magazin peut être séparé en hauteur en deux étages de 4'/2
mètres par un plancher mouvant en bois, dont les parties sont tirées
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