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overtreft. Veel erger zou het echter zijn als een zoon de voetstappen van
zijn vader ook daarin niet drukte om te eeren, die hulde toekomt.
Daarom verstout ik mij als oud-archivaris van Vlissingen een plaats
te vragen in de rij onzer archivarissen, die zich opmaken om dank te
brengen aan onzen Nederlandschen historicus Dr. Mr. S. Muller Fz.,
voor hetgeen hij tot meerdere kennis onzer historie en in het belang van
het archiefwezen heeft gewrocht.
Het „emeritaat" maakt gelukkig niet werkeloos en waar de mogelijk
heid niet uitgesloten is, dat „de hiërarchie der Dommissen in opklimmende
reeks" zal zijn, daar zullen mijn kinderen het verstaan en waardeeren,
dat ik hulde breng aan den jubilaris, die hun onvergetelijken grootvader
Ds. P. K. Dommisse wist te waardeeren in zijn verdienstelijken historischen
arbeid s) voor de Zeeuwsche stedenVlissingen en Middelburg.
Moge een zonnige levensavond het deel zijn van den Utrechtschen
Rijksarchivaris, die veertig jaren lang, onverdroten en met buitengewone
kennis mirabile dictu zich wijdde aan de belangen van het Neder-
landsche Archiefwezen.
Maassluis, 22 Nov. 1918. C. P. 1. DOMMISSE.
Mr. Ie Dr. S. Muller et les études liturgiques.
Nouveau venu en Hollande et dans le domaine de l'érudition, que
pourrais-je dire de pertinent sur l'oeuvre de Mr. le Dr. S. Muller?
quelle note pourrais-je ajouter au concert de félicitations que tant de
savants distingués adressent aujourd'hui a leur maitre? Je dirai ce que
personne peut-être ne songera a signaler dans une oeuvre si vaste, qui
dépasse de beaucoup comme amplitude ce qu'on est habitué d'appeler le
travail de l'archiviste je dirai la collaboration éclairée, ardente, enthousiaste,
que Mr. l'archiviste d'Utrecht apporte aux études de liturgie néerlandaise'
Mais, avant d'aborder ce terrain un peu spécial, resté en friche depuis
les travaux de v. Rijn et de Moll, qu'on me permette de parcourir les
avenues qui y accèdent, et de rappeler la place considérable qu'y occupent
les oeuvres de M. Muller. Qui n'a admiré la sagacité de ses études sur
les origines de l'Eglise d'Utrecht, sur les deux cathédrales de St. Sauveur
et de St. Martin, celle-ci oeuvre de „notre grand Adelbold", comme il dit,
que j'ai eu I'occasion d'étudier d'après ses données'? Et puis, toutes ces
notices sobres et bienveillantes sur les évêques, les chapitres, les couvents,
les églises d'Utrecht au Moyen-age 1 Vraiment, disait le regretté Gisb. Brom,
„de geleerde archivaris toont zich hier in zijn volle kracht, als uitnemend
8) N. Archievenblad 191617, blz. 10.
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kenner van middeleeuwsch Utrecht, als scherpzinnig geschiedvorscher, die
het kronieken- en oorkondenmateriaal beheerscht en er alles uit te halen
weet, als geestig en aanschouwelijk verteller."
Tout cela, c'est de la grande histoire, qui, pour se tenir constamment
en contact avec le document, ne perd rien de son pouvoir d'évocation,
écrite qu'elle est dans un style clair, alerte, mordant,puis-je dire francais?
C'est que le vénérable septuagénaire se souvient des années lointaines oü il
fréquentait l'Ecole des Chartes, qui lui conserve, je le sais, -d'ardentes
sympathies.
Mais, au fait, revenons aux charteson me permettra de signaler ici,
comme ayant trait a la liturgie, l'édition critique du „Oudste Cartularium",
et des Statuts du Dome. II est de bon ton dans un certain public de
dédaigner ce travail de „toilette des textes". A des censeurs de cette
catégorie, Saint Jéróme je cite mes auteurs Saint Jéröme répliquait
jadis„Non sunt contemnenda quasi parva, sine quibus magna constare
non possunt". Ainsi, ces belles publications de M. Muller sont essentielies
pour l'histoire ecclésiastique du pays. D'ailleurs, il s'en faut qu'elles se
soient faites toutes seules. Je conseille a ceux qui voudraient s'en convaincre
de comparer l'édition des Statuts, avec le texte du manuscrit-type, qui n'a
souvent ni chapitres ni alinéas. „Si vous saviez", me disait l'auteur, en le
compulsant en connaisseur, „ce que tout cela m'a demandé de travail
C'est en effet chez lui, a ses Archives qu'il faut voir notre archiviste
le travail des inventaires y est mené activement grace a un personnel que
Mr. Muller a fait a son image. Durant ses quarante années de labeur,
une petite partie seulement en a été publiée, d'après des principes nouveaux
en 1890, et devenus aujourd'hui classiques. Et puis, a l'hötel du Drift
sont dressés d'amples régestes des délibérations capitulairesc'est la qu'une
main exercée pourra un jour surprendre les pulsations de la vie conventuelle
et liturgique de la belle Eglise de Hollande.
Déja, plusieurs ecclésiastiques ont utilisé quelques-uns de ces documents,
et mis a contribution la bienveillance de M. Muller mais il en est un
auquel il tient comme a la prunelle de ses yeuxc'est l'Ordinaire du Döme,
paree qu'il le regarde a juste raison comme „le texte le plus ancien et le
plus intéressant pour l'histoire de la liturgie de notre diocèse." (Ceci soit
dit sans préjudice pour le vénérable Sacramentaire du Xe siècle qu'il a
trouvé, il y a quelques mois, a Berlin.) Pour l'édition de l'Ordinaire, avec
une modestie excessive, qui fait honneur a sa probité intellectuelle, il se
refusait a l'entreprendre lui-même, et il cherchait un spécialiste. Hélas
après la mort de M. Gisb. Brom, il n'a trouvé qu'un novice de bonne
volonté. Mais il a su l'encourager de telle fagon depuis plus d'un an, par
ses conseils, ses recherches dans les bibliothèques, ses lettres aux archivistes,
ses envois de manuscrits enfin par les mille renseignements qui sont