75 praticable toute tentative de vol pendant la nuit. Tous les autres dan gers sont conjures autant que possible: sur les toits, des paratonnerres; dans un grand nombre de salles, des installations completes du materiel d'incendie, et le téléphone communiquant avec le poste le plus voisin des pompiers. D'ailleurs l'isolement complet des dépots, l'absence totale de lumière et de feu dans toute leur étendue, et l'interdiction absolue de fumer dans tous les batiments et même les cours des Archives nationalesrendent tout danger d'incendie assez improbable. Les dépots, successivement aménagés par des architectes qui n'ont pas toujours bien compris le véritable but de leurs constructions et ont parfois sacrifié au luxe sans crainte de perdre une place toujours néces saire, ne sont pas installés d'après les regies qui président aujourd'hui a l'organisation des grands établissements de ce genre; il ne faut pas oublier que, a quelques petites exceptions pres, ces batiments sont antérieurs a 1869, c'est-a-dire a une époque ou les progrés matériels d'installations d'archives étaient le résultat d'un travail propre a chaque architecte, et non d'une entente et d'une étude communes. Malgré cela, il serait injuste de ne pas reconnaitre que les différentes salles des dépots sont généralement vastes, commodes, claires et régulières. Si l'on jette un coup d'ceil sur la reproduction ci-jointe, qui donne l'aspect d'une série de salles identiques du premier étage, oü est placée entre autres la série K' (Monuments historiques), on aura une suffisante idéé de l'aménagement intérieur. A droite, de larges baies (3m30 de haut sur lm90 de large) ouvrant sur une grande cour intérieure laissent pénétrer un jour presque éclatantun passage continu se poursuit dans toute la longueur; a gauche, les murs sont tapissés de cartons oil sont entassés les documents; au milieu de la salie, un comptoir dont l'intérieur est également occupé par les cartons, et dont la partie supérieure est a bonne hauteur pour permettre de l'utiliser pour les recherches et les classements; dans chaque salie, une chaise, un escabeau, et une échelle a roulettes, fort maniable (qu'on ne voit pas dans notre planche), qui permet d'accé- der aux cartons placés trop haut pour être facilement retires; pour la partie supérieureun escalier conduit a un balcon en fer qui règne tout autour de la salie, et qui est muni d'une sorte de pupitre-appui oü l'on peut poser des cartons, des cahiers de notes, etc. Toutes les commodités sont done réunies dans un petit espace. Lorsqu'un carton est déplacé, soit pour le service intérieur, soit ponr communication a la salie du public, il doit toujours être remplacé par une fiche mobile (on peut l'apercevoir sur notre planche a cóté d'une place vide) dite „fiche de déplacement" dont nous donnons ici le modèle a titre de renseignement.

Periodiekviewer Koninklijke Vereniging van Archivarissen

Nederlandsch Archievenblad | 1898 | | pagina 9