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ches aux Archives nationales, et je citerai plus particulièrement M. le
professeur P. J. Blok, M. Isidore Menaels, M. l'archiviste S. van Yeenil
n'en est pas (je crois) qui aient eu a se plaindre du service de la salle
du public. lis out plutót regretté, sans nul doute, l'infériorité de la salle
au triple point de vue de la commodité, de l'air et de la lumière.
C'est la d'ailleurs une des preoccupations constantes du directeur des
Archives depuis qu'il est a la tête de cette administration une nouvelle
salle de travailreconnue nécessaire depuis de longues années, est toujours
la question a l'ordre du jouret bien que le directeur et l'architecte se
soient mis d'accord sur l'emplacement qui convient le mieux, la question
est loin d'etre resolue; l'argent fait défaut, et, tout récemment encore,
les 50.000 francs promis par le gouvernement sur le budget de l'année
1899 pour le commencement des travaux ont été rayés pour passer a des
travaux pretendus plus urgents. Cet aménagement ne laissera pasd'ail
leurs, que d'être fort couteux, bien que l'on ait l'intention de se servir d'une
construction dejü faite et actuellement inutilisée; car ce n'est pas seulement
une grande salle de travail qu'il faudra installer avec l'éclairage élec-
triquele chauffage a eau chaude, les monte-charges, etc., mais encore
une chambre pour les gargons de bureau, une chambre pour les dépots
provisoires de documents a communiquer, un vestiaire, une salle d'attente
et de conversation pour la communication des archivistes avec le public.
II ne faut done malheureusement pas se leurrer: cette installation tant
desiree ne sera pas encore de sitöt inaugurée.
Au moins, dans le projet adopté, la salle du public se trouverait
contiguë aux salles de dépotsce qui faciliterait et haterait beaucoup
les communications.
Ces salles de depots prennent jour sur deux cours intérieures dont
une, tres vaste, est gazonnée. Loin de tous les bruits de la rue que
l'on y pergoit a peine, on peut, avec quelque habitude, y faire les
recherches avec une grande commodité, grace au système de lettres de
1 alphabet, simples ou doubles, par lesquelles on désigne chacun des fonds
anciens et modernes dont se composent les Archives nationales: par
exemple, E désigne le Conseil d'État, P la Chambre des Comptes, TT
les Religionnaires, X le Parlement de Paris, BB les archives modernes
du Ministère de la Justice.
L acces dans les salles de dépots peut se faire par l'une des dix ou
douze portes placées aux extrémités et aux étages différents (il y en a
3 ou 4 suivant les endroits). Chaque porte s'ouvre avec la même clef
(ou passe-partout) dont chaque personne attachée a la maison détient un
exemplaire; de plus, a 6 heures en été, a la tombée du jour en
hiverces portes sont fermées a la clef de nuit, dont la direction et le
secrétaire se réservent exclusivement l'usage. Cette precaution, jointe a
l'impossibilité absolue de péuétrer dans les dépots du dehors, rend im-