72 tementaux varie entre 6000 et 2000 francs; quelques uns seulement out en outre l'avantage du logement gratuit. L'inspection est faite par les trois inspecteurs généraux des bibliothèques et des archivesanciens élèves eux aussi de l'École nationale des Chartes, délégués du Ministre de l'Instruction publique. Toutes les questions litigieuses de batimentde materielde classement et d'inventaire sont soumises aux inspecteurs qui adressent leurs rapports, le cas échéant, au Ministre. Les archivistes départementaux et les inspecteurs ont droit de visite et d'examen des archives communales et hospitalièresles inventaires de la plupart des archives communales et hospitalières sont rédigés et publiés par les archivistes départementaux. Les rapports que ces archivistes envoient chaque année a leurs Préfets respectifs sur leur service sont imprimés dans les Procès-verbaux du Conseil général de chaque département (session d'aout) Telle est, résumée a grands traits, l'organisation actuelle des archives en France. Examinons maintenant la situation des Archives nationales a Paris. Ces archives, installées dans l'ancien Hotel Soubise, tout auprès de rimprimerie nationale qui, elle, occupe l'ancien Hotel Eohan, ont été augmentées successivement depuis 1802 de batiments annexes devenus nécessaires au fur et a mesure des versements et des réintégrations elles occupent, au milieu de l'un des plus anciens quartiers de la capitale (le Marais), une superficie considérable qui comprendoutre les batiments destinés aux dépots de papiers et ceux qui servent de bureauxune habitation pour le directeur, un jardin, et une vaste cour a colonnades qui sert de cour d'honneur et donne une tres belle perspective a l'entrée des dépots. Ajoutons-y encore quelques annexes (Musée, Atelier de reliure, Atelier de moulage de sceaux, ancienne École des Chartes, Bibliothèque, etc.). La salie de travail, placée en contre-bas d'une rue étroite et mal éclairée, est tres insuffisante et trés peu en rapport avec l'aménagément des salles de dépots; elle est ouverte de 10 a 5 heures; elle est éclairée au gaz. Un archiviste, qui la préside, est chargé de faire communiquer au public les documents demandés, de se mettre en rapport avec les travailleurs et de les aider au besoin dans leurs recherches, de faire observer le silence dans la salie, de délivrer les laissez-passerun huissier apporte les documents qui sont amenés des dépots dans une salie voisine par les gargons de bureau. Malheureusement, les dépots sont fort éloignés de la salie du public, ce qui occasionne, outre une perte de temps réelle et regrettable, une fatigue extréme aux gargons de bureau pendant les journées les plus chargées (oii l'on voit jusqu'a 55 et 60 personnes se 73 succéder dans la salie de travail pendant la durée de la séance). En principe, on ne doit communiquer a un même lecteur que dix liasses, cartons ou dossiers pendant une séancemais eet article du reglement est loin d'être rigoureusement observé. L'entrée de la salie de travail aux Archives nationales est libre; il n'est besoin ni de carte ni de lettre d'audience; il est seulement recom- mandé aux travailleurs de prévenir de leur venue au moins deux jours a l'avance pour laisser a l'archiviste compétent le temps de preparer les docu ments dont ils veulent avoir communication. En effetvoici comment on procédé pour la recherche et la communication des documents. Toute demande, écrite ou orale, est transmise par le directeur au secrétariat qui inscrit la demande et donne au lecteur un bulletin individuel numeroté, dont il se servira ultérieurement pour toutes les recherches qu'il voudra faire ou tous les documents qu'il voudra examiner. Ce bulletin individuel, sur lequel s'inscrit chaque nouvelle demande de la même personne, passé successivement sous les yeux de chacun des 3 chefs de section qui examinent si cette demande rentre dans le cadre des papiers de leurs sections respectives, puis sous les yeux du directeur qui approuve. Ensuitedans chaque sectionl'archiviste désigné fait la recherche des dossiers ou pieces demandéstant dans les inventaires manus- crits (sur registres et sur fiches) que sur place dans les dépots; son travail terminé, il transmet la réponse a son chef qui controle, vise et communique a son tour le résultat' au secrétariat; puis le lecteur en prend connaissance. Toutes ces allées et venues ne laissent pas parfois que d'etre fort longues, et, pour peu que la recherche soit considérable ou difficiledeux jours ne suffisent pas a ramener le bulletin individuel a son point de départ avec le résultat définitif. Les demandes sont, bien entendude genres tres diversil y a les recherches sur des sujets purement historiques, les dossiers réclamés par les Ministères et les administrations publiques, les recherches des avoués et notaires pour des procésde la Préfecture de la Seine pour des expropriationsles demandes de généalogistesetc. Le nombre total de ces demandes, en une année, s'élève a environ 3000; le nombre des articles (dossiers, cartons, plans, chartes) communiqués a atteint dans le même espace de temps le chiffre de 20 000. Les formalités que l'on fait subir a la demande d'un lecteur peuvent être sensiblement abrégéessi celui-ci connait la cote exacte du document qu'il veut consulter, ou s'il veut revoir un dossier qu'il a déja eu entre les mains. Alors il suffit d'une demi heure environ, le temps materiel nécessaire pour aller dans les dépotsdont 1 étendue est immense (la superficie totale des Archives nationales occupe 13383 mètres carrés), et en rapporter les liassescartons ou pieces sollicités. D'ailleurs, parmi les Hollandais qui sont venus dans ces dernières années faire des recher- J'insère périodiquement dans le Bibliographe moderne des extraits de ces Rapports annuels.

Periodiekviewer Koninklijke Vereniging van Archivarissen

Nederlandsch Archievenblad | 1898 | | pagina 7