108 chef de l'administration centrale des archives depuis 1921 il constata que le premier but de 1 administration la conservation des documents d'avant la revolution, pouvait être considéré comme atteint; il s'agissait maintenant de porter une attention plus particuliere sur les documents concernant l'histoire du mouvement révolutionnairepar leur classement, leur description et leur étude les archivistes se montreraient dignes de l'époque historique que leur pays traversait et dans laquelle ils avaient le bonheur de vivre. Les congressistes se partagèrent en trois sections, a savoir: 1. section politique; 2. section organisatrice et 3. section scientifico- technique. A cóté des communications concernant 1 administration (rapporteurs Odoratsky, Pitcheta, Vichnsvsky et autres) furent faites des communications sur les documents d archives comme materiaux historiques (rapporteurs Chilov. Bogoslovsky, Lubavsky), sur les inventaires (Blinov), la nomenclature (Andreev), les expéditions (Beltchikov). Le professeur Egoroy proposa 1 elaboration d un dictionnaire de diplo matique, ce projet fut accepté mais ne put être réalisé. Les „resolutions" votées soulignaient la nécessité de mettre bon ordre a la situation des archives dans les provinces, d'élaborer un plan général pour 1'étude et la publication de documents d'archives, de réorganiser les registratures en arretant pour elles des regies générales, de créer un cours d'archivéconomie dans toutes les écoles préparant les futurs fonctionnaires, de même qu une école supérieure d'archivistes-paléographes et des cours pour les travailjeurs techniques, qui doivent propager l'idée de 1 utilite des archives etc. Ces deux réunions se ressentaient encore de l'enthousiasme et des larges projets de la première période. Malgré les voeux exprimés en 1920 et 1921 de tenir ces réunions d'archivistes le plus souvent possible, quatre annees separerent le premier congres du second. En temps de revolution quatre annees sont une longue période; le temps et les evenements avaient marche emportant avec eux bien des illusions; si les finances se trouvaient enfin consolidées, on avait paye ce succes par une stricte economie et l'abandon de bien de projets grandioses, surtout dans le domaine de la science. La théorie avait dü céder le pas a la pratique, aux nécessités du jour. Dans ces conditions les historiens n'avaient presque plus de place dans l'administration centrale, dirigée par des politiciens et des administrateurs, et restaient en petit nombre aux dépots d'archives. Ce changement a donné au congrès, organisé a Moscou en 1925 et qui a duré 6 jours du mois de mars, un caractère trés différent des réunions de 1920 et 1921. Tout d'abord les participants étaient 109 partagés en trois catégories: a cóté de 107 membres ayant le droit de vote il y en avait 29 qui n'avaient qu' une voix consultative et quelques invités sans aucune voix. Comme en 1921, il y avait, en outre des délégués des différentes archives, des représentants des commissariats et d'autres organes administratifs, d'institutions scienti- fiques, comme l'Académie des sciences, les universités, les grandes bibliothèques etc. Le nombre des provinciaux était maintenant beau- coup plus considérable, car 59 organisations provinciales se trouvaient représentées. Le nombre des délégués de Leningrad était réduit au contraire a 10% t°ut au p'us- Parmi les délégués se trouvaient aussi des femmes et une des sections était même présidée par une femme archiviste. Le compte-rendu officiel du congrès donne quelques chiffres intéressants: 38% des membres avaient regu une instruction supérieure, 48% une instruction secondaire, 12% une instruction primaire et 2 une instruction privée. Le plus grand nombre des participants avaient servi moins de quatre ans aux archives; 59% étaient communistes. Les questions d'organisation et d'administration ont certainement prévalues sur les questions scientifiques, car elles étaient a l'ordre du jour. Les discours d'ouverture et de cloture du président M. A. Pokrovsky en font preuve, ainsi que plusieurs communications, faites dans les séances générales, qui occupèrent les quatre premiers jours. Citons dans eet ordre d'idées „L'activité des archives centrales de R.S.F.S.R." (par Maksakov), „Les futurs problèmes d'organisation" (par Konstantinov) „L'organisation des archives provinciales" (par Maksakov). Dans les „resolutions" votées en conséquence de ces communi cations on trouve formulée la nécessité de continuer d'une part la concentration des fonds de l'époque tsariste et d'autre part de verser dans les „Fonds généraux des archivesles papiers des administrations de la république sovetique qui ne sont plus nécessaires au travail courant. Le principe de centralisation, adopté depuis la révolution, reste done fortement maintenu. Au sujet des archives provinciales la nécessité de réformes était de nouveau reconnue, a savoir: ['aug mentation du budget, un personnel plus nombreux, déménagement dans des batiments plus vastes et mieux aménagés, relations plus étroites entre les administrateurs des archives et ceux des organes du gouvernement en province. D'autres communications d'un intérêt pratique concernaient la préparation du personnel d'archives (Tsvibak), les commissions de triage de papiers inutiles (Bogoiavlensky), les conditions du travail aux archives etc. Parmi les communications d'un intérêt scientifique citons„Sur la

Periodiekviewer Koninklijke Vereniging van Archivarissen

Nederlandsch Archievenblad | 1927 | | pagina 22