52 peine aux professeurs pour adapter leur enseignement aux connais- sances si différentes des auditeurs. Si certains eleves ava.ent fait des études universitaires, parmi les vieux prat.c.ens par centre se trouvaient des personnes même sans instruction secondaire ht cependant ceux qui ont fait de, cours d ce, aud.tce nombreux et disparate garderont un souvenir inoubliable de la salle, comble e, attentive pendant la durée du cours, enimée et loquace apres. Le désir de s'instruire était vraiment touchant et her°iqu^ a époque, ou la faim mordait déja aux entrailles des a 1 an s Petrograd, l'obscurité regnait dans les rues (les cours ava.ent .eu le soir) et le fantóme de la guerre civile ce dressa.t de|a menaqan 3U 'Lefannées terribles que la ieune républigue vécut ensuite arrêtèrent pour guelque temps 1 effort dont nous^ avonsi de ent première phase. Quoi qu'on ait essaye d mstituer a la place de ces premiers cours un enseignement regulier en le ^njpl.f.ant et systématisant un peu, on dut bientot abandonner ce plan. La guerre civile disperse une partie des élèves, qui ava.ent su.vi le premier cours d'autres retournèrent a leurs archives pour y lutter centre faim le froid et l'empiètement naturel des exigeances m.l.ta.res sur la vie civile. Dans ces conditions, le moment fut peu propice pour utiliser et pratiquer les connaissances acquises; peurtant au^rchlVeS^ on trouve quelques vieux praticiens qu. ont prof.te de eet en. nnement et qui ne le regrettent pas. Le changement de la cap.tale pour Moscou a éte douloureusemen ressenti dans les milieux intellectuels de la cap.tale de Pierre le Grand. 11 eut également pour résultat le déplacement du siege des archives centralisées a Moscou; Petrograd, plus tard Leningrad, a gardé un organe de centralisation pour les nombreuses archives de fa région, qui dépend de plus en plus de celu, de la nouvelle CaP'eI.6 automne 1923, aux archives centrales de Leningrad et de Moscou furent institués des cours tout autant pour le personne es archives, que pour des jeunes gens venus du dehors. Dans cesi gra traits eet 'enseignement a été a peu pres le meme dans Les deux villes, mais, comme je connais de prés celui de Leningrad, ,e me permettrai de citer celui-ci comme exemple. Son systeme a été plus étroit et plus pratique que celui de 1918. Après un cours préparatoire sur la politique, a savo.rsur la constitu tion des Sovets, l'histoire de la revolution et la doctrine du mate rialisme historique, dès janvier 1924 on commenga les cours d archives, mais les professeurs n'eurent qu'un petit nombre d heures a leur 53 disposition, car les exercices pratiques s'étaient développés consi- dérablement, puisqu'on visait moins a former des archivistes-paléographes de haute culture scientifique que des travailleurs techniques. Par exemple, si en 1918 j'avais eu a ma disposition sept conférences de deux heures pour mon cours sur les archives anglaises, en 1924 je dus enseigner dans le même espace d'heures l'histoire de toutes les archives européennes. Les matières étudiées étaientl'archivéconomie, l'histoire des archives, la paléographie, la diplomatique, l'histoire des sources etc. Un cours spécial eut lieu sur l'organisation des archives sovétiques. Si l'enseignement théorique se trouv'ait sensiblement abrégé, par contre la partie pratique était plus étendueaux archives les élèves devaient travailler pratiquement d'après un programme, dans lequel étaient comprisle classement, l'inventorisation, ie triage de papiers inutiles, le déplacement d'archives, la publication de textes etc. Un troisième genre d'enseignement avait lieu dans des séminaires, ou étaient lus et discutés les rapports de certains élèves sur des sujets tels que le fonds d'archives, la suppression de papiers inutiles etc. Le nombre d'élèves dans ces séminaires n'aliait pas au dela de 20 dans chacunil y en eut d'abord quatre parallèles, puis moins. On organisa aussi deux séances générales, ou les meilleurs rapports furent répétés et discutés. Une cinquantaine d'élèves a pu travailler jusqu'a la fin. Cet enseignement, qui avait pour but surtout la formation de travailleurs techniques, n' a pas pu durer a l.eningrad, tandis qu' a Moscou il existe encore. Cependant un autre courant, provenant de l'essai fait en 1918, s'est maintenu a Leningrad, d'abord a l'lnstitut d'Archéologie, puis a 1' Université, oü a la faculté de philologie et de culture matérielle, a été créée une section spéciale pour archivistes. Les étudiants, qui choisissent ce genre d'études, doivent suivre, non seulement différents cours d'histoire, mais aussi, la première année, des cours de paléographie, de diplomatique et sur l'introduction a la science des archives; en deuxième année, des cours de paléographie, d'histoire des sources, d'archéographie, d'histoire des archives russes, d' archi- véconomie, et, en troisième année, des cours de diplomatique et d'archéographie, d'histoire des institutions et d'histoire des archives européennes. Cet enseignement est en partie théorique, en partie pratique et comprend cours, séminaires, travaux pratiques, excursions aux archives etc. On a essayé d'y adopter des méthodes neuves, trés a la mode aujourd' hui. Plusieurs étudiants même sont déja en fonction aux archives. S'ils sont communistes, ils occupent parfois des postes élevés d'administrateurs.

Periodiekviewer Koninklijke Vereniging van Archivarissen

Nederlandsch Archievenblad | 1927 | | pagina 32