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peine aux professeurs pour adapter leur enseignement aux connais-
sances si différentes des auditeurs. Si certains eleves ava.ent fait
des études universitaires, parmi les vieux prat.c.ens par centre se
trouvaient des personnes même sans instruction secondaire ht
cependant ceux qui ont fait de, cours d ce, aud.tce nombreux
et disparate garderont un souvenir inoubliable de la salle, comble
e, attentive pendant la durée du cours, enimée et loquace apres.
Le désir de s'instruire était vraiment touchant et her°iqu^ a
époque, ou la faim mordait déja aux entrailles des a 1 an s
Petrograd, l'obscurité regnait dans les rues (les cours ava.ent .eu
le soir) et le fantóme de la guerre civile ce dressa.t de|a menaqan
3U 'Lefannées terribles que la ieune républigue vécut ensuite
arrêtèrent pour guelque temps 1 effort dont nous^ avonsi de ent
première phase. Quoi qu'on ait essaye d mstituer a la place de ces
premiers cours un enseignement regulier en le ^njpl.f.ant et
systématisant un peu, on dut bientot abandonner ce plan. La guerre
civile disperse une partie des élèves, qui ava.ent su.vi le premier
cours d'autres retournèrent a leurs archives pour y lutter centre
faim le froid et l'empiètement naturel des exigeances m.l.ta.res sur
la vie civile. Dans ces conditions, le moment fut peu propice pour
utiliser et pratiquer les connaissances acquises; peurtant au^rchlVeS^
on trouve quelques vieux praticiens qu. ont prof.te de eet en.
nnement et qui ne le regrettent pas.
Le changement de la cap.tale pour Moscou a éte douloureusemen
ressenti dans les milieux intellectuels de la cap.tale de Pierre le
Grand. 11 eut également pour résultat le déplacement du siege des
archives centralisées a Moscou; Petrograd, plus tard Leningrad, a
gardé un organe de centralisation pour les nombreuses archives de
fa région, qui dépend de plus en plus de celu, de la nouvelle
CaP'eI.6 automne 1923, aux archives centrales de Leningrad et de
Moscou furent institués des cours tout autant pour le personne es
archives, que pour des jeunes gens venus du dehors. Dans cesi gra
traits eet 'enseignement a été a peu pres le meme dans Les deux
villes, mais, comme je connais de prés celui de Leningrad, ,e me
permettrai de citer celui-ci comme exemple.
Son systeme a été plus étroit et plus pratique que celui de 1918.
Après un cours préparatoire sur la politique, a savo.rsur la constitu
tion des Sovets, l'histoire de la revolution et la doctrine du mate
rialisme historique, dès janvier 1924 on commenga les cours d archives,
mais les professeurs n'eurent qu'un petit nombre d heures a leur
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disposition, car les exercices pratiques s'étaient développés consi-
dérablement, puisqu'on visait moins a former des archivistes-paléographes
de haute culture scientifique que des travailleurs techniques. Par
exemple, si en 1918 j'avais eu a ma disposition sept conférences de
deux heures pour mon cours sur les archives anglaises, en 1924
je dus enseigner dans le même espace d'heures l'histoire de toutes les
archives européennes. Les matières étudiées étaientl'archivéconomie,
l'histoire des archives, la paléographie, la diplomatique, l'histoire des
sources etc. Un cours spécial eut lieu sur l'organisation des archives
sovétiques. Si l'enseignement théorique se trouv'ait sensiblement abrégé,
par contre la partie pratique était plus étendueaux archives les
élèves devaient travailler pratiquement d'après un programme, dans
lequel étaient comprisle classement, l'inventorisation, ie triage de
papiers inutiles, le déplacement d'archives, la publication de textes etc.
Un troisième genre d'enseignement avait lieu dans des séminaires,
ou étaient lus et discutés les rapports de certains élèves sur des
sujets tels que le fonds d'archives, la suppression de papiers inutiles
etc. Le nombre d'élèves dans ces séminaires n'aliait pas au dela
de 20 dans chacunil y en eut d'abord quatre parallèles, puis moins.
On organisa aussi deux séances générales, ou les meilleurs rapports
furent répétés et discutés. Une cinquantaine d'élèves a pu travailler
jusqu'a la fin. Cet enseignement, qui avait pour but surtout la
formation de travailleurs techniques, n' a pas pu durer a l.eningrad,
tandis qu' a Moscou il existe encore.
Cependant un autre courant, provenant de l'essai fait en 1918,
s'est maintenu a Leningrad, d'abord a l'lnstitut d'Archéologie, puis
a 1' Université, oü a la faculté de philologie et de culture matérielle,
a été créée une section spéciale pour archivistes. Les étudiants, qui
choisissent ce genre d'études, doivent suivre, non seulement
différents cours d'histoire, mais aussi, la première année, des cours
de paléographie, de diplomatique et sur l'introduction a la science
des archives; en deuxième année, des cours de paléographie, d'histoire
des sources, d'archéographie, d'histoire des archives russes, d' archi-
véconomie, et, en troisième année, des cours de diplomatique et
d'archéographie, d'histoire des institutions et d'histoire des archives
européennes.
Cet enseignement est en partie théorique, en partie pratique et
comprend cours, séminaires, travaux pratiques, excursions aux archives
etc. On a essayé d'y adopter des méthodes neuves, trés a la mode
aujourd' hui. Plusieurs étudiants même sont déja en fonction aux
archives. S'ils sont communistes, ils occupent parfois des postes
élevés d'administrateurs.