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de documents imprimés depuis la revolution a atteint en 1925 400
feuilles imprimées, et plus de 800 attendent leur tour de publication.
Par le décret du 30 janvier 1922 ont été réglés plus en détail
les travaux de l'Administration des Archives. Non seulement l'Admi-
nistration a centralisé sous son autorité toutes les archives historiques
de la république, mais elle doit aussi surveiller les archives courantes
des différents bureaux 5). Son chef a regu le droit de se concerter
directement avec le Comité Exécutif Central 6). 11 est secondé dans
sa tache par un département général et un département scientifique;
le département général se compose a son tour d'une section admi
nistrative et d'une section organisatrice 10).
Ce décret fait une distinction nette entre les archives qui sont
du ressort de l'Administration directe ou de „l'Administration Centrale
des Archives" (a présent le mot „principal" est remplacé par „central")
a savoir les archives de Moscou et de Léningrad, et les archives admi-
nistrées par l'intermédiaire des „Bureaux provinciaux d'archives" (Gub-
archivburo) organes dépendant de l'administration centrale. Même
a Léningrad se trouve un Bureau provincial qui dirige les archives de
la province de Léningrad et ceux des fonds a Léningrad qui ont un
intérêt provincial; ce dépot aura probablement son siège définitif dans
le batiment des anciennes Archives du Ministère de l'lntérieur, dont
nous avons parlé plus haut.
En 1925 le nombre des „Bureaux d'Archives" montait a 54 dans
toute la partie russe de la république des Sovets. Dans la centrali
sation n'a été comprise que la R. S. F. S. R., la partie purement russe
de l'Union. Les archives de I'Ukraine, du Caucase, des républiques
tatares et d'autres n'y sont pas comprises, quoique leur organisation
ait été faite a peu prés sur le même modèle et qu'un contact existe
entre leurs administrations et la nótre.
On comprend qu'en province ce travail organisé par le décret
du 31 mars 1919 ait été plus lent et plus difficile. En principe on avait
ordonné, que seuls les documents 1°. concernant l'histoire de ia revolu
tion en général et 2°. concernant la révolution d'Octobre, resteraient
en province; le reste devait être tranféré a Moscou. En fait cela
n'a pas toujours pu être fait.
Même au point de vue de l'ordre extérieur beaucoup reste encore
ici a faire. Certains résultats sont quand-même satisfaisants. Quoique
la plupart des grandes villes dans les provinces ait aussi ressenti une
crise de loyers aigue, les Bureaux d'Archives ont pu obtenir pour
dépots a Saratov, Kostroma, Toula, Novgorod, Rjazan, Tambov et
dans d'autres villes des batiments suffisants. Dans certaines villes
comme a Penza, Smolensk, Tsaritsine, les archivistes ne possèdent
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encore que des batiments mal aménagés; parfois même des documents
sont restés dispersés dans des maisons en partie habitées. Malgré
cela on a pu identifier dans les provinces l'existence de plus de 1 1.000.
fonds, dont 6.000 d'avant la révolution, et 5.000 d après. Plus de
10.000 fonds ont pu être placés dans les batiments des Bureaux d Ar
chives. Beaucoup de documents y sont gardés en trés mauvais état;
les inventaires les plus sommaires font souvent défaut. Le personnel
est généralement insuffisant; cependant on compte déja pour la pro
vince plus de quatre millions d'unités classées et plus d un million
d'inventoriées. II faut remarquer cependant que les données statistiques,
auxquelles on attribue ici une importance capitale, sont, ce qu'elles
seront toujours et partout, trés approximatives.
Dans les demiers temps, l'Administration des Archives a fait des
efforts louables pour prendre sous sa tutelle directe, selon le sens du
5 du décret de 1922, les archives courantes des principaux bureaux
d'administration. Cependant on commence a ressentir ici, aussi bien
qu'ailleurs, que la centralisation a des limites matérielies qu il serait
imprudent d'outrepasser et que, s'il est nécessaire de se saisir
d'archives délaissées et mal soignées, il serait impossible de centraliser
toutes les archives courantes, au lieu de laisser aux administrations
locales la possibilité de s'en occuper, en suivant les régies et les
conseils de l'Administration Centrale d'Archives.
En résumant on peut done constater qu au point de vue admini-
stratif et organisateur un grand travail a été accompli dans la répu
blique des Sovets quant aux archives. Si pendant la révolution des
papiers ont été détériorés et perdus, ces pertes, insignifiantes somme
toute, sont largement compensées par des millions de documents
conservés, centralisés et mis a la disposition des chercheurs, dont la
quantité augmente chaque année. En 1924 a Moscou le nombre des
visites montait déja a 6000 et le nombre de documents consultés a
36.264; a Léningrad on vient d'aménager au dépot principal une nouvelle
salie de lecture trés spacieuse et fort belle. Ce qui est encore a per-
fectionner, e'est l'outillage pour faciliter les recherches: catalogues,
inventaires, descriptions de fonds etc.
Si cela est encore imparfait presque partout même en Europe,
4 en Russie, oü la plupart des archives servaient pendant longtemps
les ministères, et non la science, ce travail important n a éte com-
mencé d'une maniére scientifique qu a la fin du XlXe siècle, et encore
seulement pour les plus importantes archives, dont quelques trés bonnes
descriptions de fonds ont ete publiees. Et puis on manquait d un plan
général et d'une méthode semée pour tous. Quant a la plupart des
inventaires et registres alphabetiques qu on trouve dans toutes les