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batiments, ce qui prouve que ie gouvernement s'est fait une tache
de satisfaire aux besoins les plus urgents.
D'autre part, il est certain que la période d'aménagement et de
concentration a relégué de plus en plus au loin le travail scientifique,
et surtout a Léningrad. Les administrateurs techniques ne se rendent
pas toujours compte du danger qu'il y'a d'arrêter ainsi la vie scien
tifique d'une organisation qui, par sa nature même, doit servir la science.
A Moscou la concentration est terminée en grandes lignes. Les
principales archives y sont a présent: Les anciennes archives dans
l'ancien batiment des Archives du Ministère de Justice, construit aux
confins de la ville et entouré d'un terrain libre. Tout en gardant encore
les fonds qui y étaient avant la révolution, on y a placé aussi, en
les serrant, les fonds du Ministère des Affaires Etrangères. Celles-ci
occupaient autrefois un batiment spécial au centre de la ville, mais
entouré d'un jardin; ce batiment est occupé a présent en partie par
1°. l'Administration des Archives, en partie 2° par les Archives de
la révolution d'Octobre, contenant 193 fonds et aménagées d'après les
demières régies de „('Organisation scientifique du travail" (le „Not"),
trés a la mode dans la république sovétique. Sauf ces documents sur
la dernière révolution, ces archives ont centralisé en général les docu
ments des demières années. On peut encore nommer 3° les Archives
de Lefort, trés importantes pour l'histoire militaire et 4°' les Archives
de l'armée rouge, contenant aussi des documents importants concernant
la dernière révolution.
Après la proclamation de Moscou comme capitale, a Leningrad
la crise des loyers a diminué et les archives ont pu rester pendant
des années dans un grand nombre de maisons dispersées. Plusieurs
ministères avaient aménagé de trés beaux batiments pour leurs archives;
l'un des plus perfectionnés était certainement celui du Ministère de
l'lntérieur, construit en dehors de la ville sur une place libre en forme
de croix et contenant en un seul magasin jusqu'a un million d'unités.
Depuis l'année dernière cependant les archives de Léningrad
subissent, a leur tour, le procédé de concentration. On veut même
abandonner certains batiments, construits spécialement pour les archives,
ce qui serait regrettable, d'autant plus que la concentration ne peut
être effectuée que dans des édifices immenses, abandonnés par
les administrations après le départ pour la nouvelle capitale et qu'
on ne peut organiser que médiocrement comme dépot d' archives.
On fait cela parceque la grande quantité de maisons occupées
exigerait des frais d'entretien énormes et un personnel trop considé-
rable. Quelques immeubles ont done déja eté abandonnés, d'autres
attendent leur tour. Les archives occuperont probablement trois batiments
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principaux1) L enorme batiment de 1 ancien Senat et du Saint-
Synode, depuis 1918 le siége de l'Administration des Archives, cen-
tralisera les fonds économiques, juridiques, politiques, et d histoire de
culture; 2) A l'ancien batiment des Archives du Conseil d Etat, trés
bien aménagé, on transférera propablement les Archives de la Marine
qui seront centralisées en une seule unité administrative avec les
archives de l'armée occupant maintenant un autre batiment. Si 1 on
considère que plus de 40 batiments avaient ete occupes a Leningrad
par différentes archives, on reconnaïtra qu'un effort utile a été tenté
et qu' un résultat sérieux est acquis, concernant la centralisation.
Pour gagner de place, il a fallu accélerer la destruction de papiers
inutiles. Un gros travail a été entrepris dans ce but qui continue
encore et occupe presque entièrement les fonctionnaires aux archives.
11 est certain d'une part que les anciens ministères conservaient souvent
des papiers sans aucune valeur; d'autre part il est a craindre que,
dans la hate, des erreurs dangereuses seront commises. Les vieux
spécialistes, qui savent admirablement leurs fonds ne sont plus nom-
breux et ne peuvent pas être partout, ce qui fait que de jeunes
fonctionnaires inexpérimentés font parfois seuls le triage.
Le travail de classement et d'inventorisation assez important pen
dant les premières années, a dü être presque abandonné maintenant.
Cependant les publications de documents continuent dans la collection
du „Krasny Archiv" (Archives rouges), ou une série de documents
intéressants, concernant les demiers temps du tsarisme, ont été publiés.
D autre part la „Chronique rouge" (Krasnaja letopis) publie des articles
d'ensemble, résultats de travaux sur les documents des archives du
XlXe siècle concernant surtout la révolution. On pourrait citer encore
maintes autres éditions moins importantes; même en province ont
paru des publications dans certains centres plus importants.
11 faut souligner que les matériaux, qu on étudie depuis la révo
lution sont trés différents de ceux qu'on étudiait avant. Ce sont
maintenant les documents des dernières 60 années qui intéressent
surtout les archivistes et ceux qui travaillent dans les archives, tandis
que les vieux papiers documents d'archives par excellence pour l'archi-
viste de l'Europe occidentale ne sont que rarement et accidentelle-
ment tirés a jour. Cependant deux commissions ont été formées, l'une
pour étudier les documents concernants l'émeute de Pougatchev dans
la seconde moitié du XVIIle siècle et l'autre pour faire les mêmes
recherches concernant le mouvement révolutionnaire de décembre 1825,
au moment de la mort d'Alexandre Ier.
A chaque dépot d'archives assez important est associé un
„Istpart", département de l'histoire du parti communiste. Le nombre