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de Rodolphe, sur la liberté de la foi, de 1609, transferee a Vienne
après la bataille de la Montagne Blanche;
2. Les documents, actes et autres pièces d'archives tchécoslo-
vaques transférés a Vienne au cours de ces années et des suivantes
jusqu' en 1918;
3. Les régistres d'ALBERT de Wallenstein, emportés des pays
tchéques a Vienne aux XVIIe et XlXe siècles;
4. Les actes des archives de la province tchèque des 'ésuites,
partiellement transférés des pays tchéques a Vienne après Labolition
de l'ordre^
5. Les actes des archives provenant des couvents dissous en
Bohème, Moravie et Silésie, emportés a la suite de la suppression
des couvents par Joseph II
6. Diverses autres archives de moindre importance et leurs paye-
ments provenant des administrations de Bohème, de Moravie et de Silésie;
7. Les actes, manuscrits et documents de la chancellerie royale
de Bohème et de la chancellerie royale de la cour de Bohème, de
1526 a 1749;
8. Les actes de la section tchèque de la chambre de la cour,
avec les documents et manuscrits y relatifs, datant des mêmes années
et des suivantes.
En outre, en ce qui concerne les pièces nécessaires a I'admini-
stration courante de LEtat, I'Autriche s'est obligée a livrer a la
Tchécoslovaquie toutes celles des années 1888 a 1918 relatives aux
personnes et aux choses soumises a la souveraineté exclusive de
1 Etat tchécoslovaque. Et puis les documents de 1868 a 1888 en
tant qu'ils constituent des compléments de ceux précédemment livrés.
Dans certains cas, la limite peut être reculée jusqu' a l'année 1843.
Par Ie traité de Trianon, la Tchécoslovaquie a obtenu, en
vertu de Partiele 177 du traité, que le gouvernement hongrois s'obli-
geat a lui livrer toutes les archives et documents emportés depuis
l'année 1868 du territoire slovaque sur le territoire actuel de la
Hongrie. En outre, Particle 77 du même traité oblige Ia Hongrie
a livrer. a la Tchécoslovaquie toutes les archives et documents néces
saires a Padministration de PEtat dans toutes les branches. Les négo-
ciations entreprises déja trois fois par la Tchécoslovaquie, en vue de
conclure avec Ie royaume de Hongrie une convention semblable a
celle qu'elle a signée a Prague le 18 mai 1920 avec la république
autrichienne, n'ont eu jusqc'ici aucun résultat.
En revanche le 14 octobre 1922 et le 23 avril 1925 des accords
ont été conclus avec la Roumanie et la Pologne. D'après ceux-ci
les pays intéressés ont décidé de partager entre eux dans leur intérêt
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réciproque les pièces et documents nécessaires a Padministration
courante des deux Etats et se sont entendus sur Pusage des archives.
L application de ces accords a été confiée a des spécialistes ce qui,
dans la répartition des archives, garantit qu'on ne sera pas obligé
de recourir a des démembrements inutiles.
A cause de ce que nous venons de mentionner une tache
nouvelle incombait au service des archives tchécoslovaques du fait
du traité de paix et de la convention passée avec les Etats successeurs.
II s'agissait d'abord de rechercher a Vienne les archives sur lesquelles
la convention de Prague du 18 mai 1920, avait reconnu les droits de
la Tchécoslovaquie, de les ramener a Prague et de les déposer
dans les archives oü se trouvent les fonds mutilés par la volonté
centralisatrice de Vienne. II fallait replacer par exemple la partie
viennoise des archives de PEtat de Bohème parmi les archives du
pays de Bohème, la ou se trouvent celles que Taulow de Rosenthal
a laissées a Prague. Les actes de la chancellerie royale de Bohème,
ceux de Ia chancellerie de la cour, d'ALBERT de Wallenstein, de la
province tchèque des Jésuites, des couvents dissous etc. devaient
rejoindre, au ministère tchécoslovaque de PIntérieur, les archives dont
elles avaient été séparées. Ce fut exécute de 1920 a 1923. A pré
sent, le service des archives tchécoslovaque devra s'appliquer a
reconstituer les anciennes collections d'archives et de registres dans
la forme et dans l'état ou elles se trouvaient avant la brutale atteinte
du centralisme de Vienne.
Puis, en conséquence de la convention de Prague, il a fallu, a
Vienne, mettre a part les registres des anciennes administrations cen
trales autrichiennes, récupérer les actes relatifs aux affaires tchécoslo
vaques sur une période de trente ans, et même de soixante-dix ans
dans certains cas, transférer le tout a Prague et créer avec cela des
dépots spéciaux ou des archives des administrations centrales tché
coslovaques. Ce travail fut également achevé en 1923, au moins en
ce qui concerne la déposition des documents dans les directions
diverses, car il n'y a pas encore a Prague une administration centrale
des archives.
De différents cotés le reproche a été fait, aux archivistes
tchécoslovaques d'avoir causé le démembrement des archives vien-
noises des trente dernières années. On s'est demandé pourquoi les
archivistes ne se sont pas contentés de se procurer les copies ou
photographies des documents. Dernièrement encore Mr. R. Fruin
émettait le même reproche dans le „Nederlandsche Archievenblad"
1924/25, page 19. L'unique réponse a faire a cette objection, est
qu'il n'y avait pas moyen de faire autrement. En effet, d'une fagon